Pictet fait partie de la dizaine de banques helvétiques soupçonnées par les autorités américaines d’avoir aidé des Américains fortunés à frauder le fisc. (Crédits : Reuters)
C’est ce qui s’appelle rompre avec ses traditions. La firme genevoise Pictet & Cie, contrôlée en partie par des descendants de la famille fondatrice, a modifié sa structure juridique l’an dernier. Elle est désormais tenue de publier son bilan et des comptes de résultats.
Pictet fait l’objet d’une enquête pour évasion fiscale
Pictet fait partie de la dizaine de banques helvétiques soupçonnées par les autorités américaines d’avoir aidé des Américains fortunés à frauder le fisc. Elle fait l’objet d’une enquête pour évasion fiscale. Sous pression des États-Unis elle a ainsi rompu avec plus de deux siècles de secret.
Jacques de Saussure, associé senior de la banque, a dit ne pas savoir quand l’enquête serait close. « Le rythme est décidé par les autorités américaines, pas par nous », a-t-il dit à Reuters.
Des bénéfices nets de 168 millions d’euros
Au premier semestre, Pictet a réalisé un bénéfice net de 202,9 millions de francs suisses (168 millions d’euros) tandis que les actifs nets sous gestion ont atteint 319 milliards de francs. Ces bons résultats permettent à l’établissement genevois de conforter sa position de numéro trois de la banque privée en Suisse derrière UBS et Credit Suisse.
Sa rivale Lombard Odier devrait lui emboîter le pas dans quelques jours. Cette dernière a… 218 années d’existence.