ZURICH, 28 octobre (Reuters) – UBS pourrait demander aux régulateurs américains une extension de sa licence pour commercialiser davantage de produits financiers complexes et proposer plus d’investissements sophistiqués aux riches Américains expatriés en Suisse.
Dans une interview publiée par le SonntagsZeitung, le directeur général de la banque suisse Sergio Ermotti explique qu’UBS ne peut pas actuellement vendre certains produits et investissements aux contribuables américains en Suisse.
Il ne précise pas de quels produits il s’agit. Mais une source bancaire a déclaré à Reuters que ceux-ci comprenaient des investissements et des conseils proposés par Swiss Financial Advisers (SFA), une filiale d’UBS qui s’adresse déjà aux contribuables américains en Suisse au-dessus d’un certain seuil de richesse.
Selon cette source, UBS examine ses options et devrait se manifester auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’autorité américaine des marchés financiers, pour avoir l’autorisation de commercialiser certains produits supplémentaires.
La source n’a pas précisé quels produits étaient concernés.
L’extension de la licence d’UBS pourrait placer le groupe sur un pied d’égalité avec ses concurrents américains, à un moment où la plus grande banque suisse cherche à augmenter son activité auprès des citoyens américains fortunés qui vivent à l’étranger pour doper sa gestion de fortune, dont les volumes de transactions ont été modestes ces derniers mois.
« La plupart des milliardaires sont des Américains », déclare Sergio Ermotti au journal suisse. « Nous ne voulons pas laisser cette activité aux banques américaines. »
En 2009, UBS a payé 780 millions de dollars pour régler un litige concernant de riches Américains accusés d’avoir fraudé le fisc américain en dissimulant des fonds sur des comptes suisses.
La source a déclaré que les restrictions sur les produits qu’UBS pouvait proposer aux contribuables américains fortunés en Suisse n’étaient pas une conséquence de ce litige. La licence actuelle d’UBS auprès de la SEC ne couvre tout simplement pas ces produits.
(John Miller, Dominique Rodriguez pour le service français)
Source : investir.lesechos.fr