« Nous sommes trop petits dans la banque privée, même si nos revenus sont corrects et restent dans les chiffres noirs », a concédé le directeur général du groupe bancaire Patrik Gisel.

Raiffeisen veut doubler de taille dans la banque privée sur les dix prochaines années et vise des acquisitions dans le secteur, a affirmé le directeur général du groupe bancaire Patrik Gisel dans un entretien paru lundi dans « L’Agefi ». Au niveau du groupe, le patron compte sur une croissance annuelle de 3% à 5% des actifs sous gestion.

« Nous sommes trop petits dans la banque privée, même si nos revenus sont corrects et restent dans les chiffres noirs », a concédé M. Gisel au supplément « Indices » du quotidien économique lausannois. « Au cours des dix prochaines années, nous espérons doubler les actifs sous gestion de la banque Notenstein à 50 mrd CHF », a-t-il ajouté.

Le nouveau patron, qui a pris la direction du groupe en octobre 2015, s’est déclaré « intéressé par d’autres acquisitions à l’avenir ». Avec « une très bonne capitalisation », le groupe dispose de moyens suffisants pour une telle opération, a ajouté le CEO. Ce dernier ne compte cependant pas se développer à l’étranger.

« Nous prospectons le marché activement et menons des investigations pour déterminer si un objet disponible sur le marché est compatible avec nos activités », a souligné M. Gisel, qui a rejoint le groupe Raiffeisen il y a près de 16 ans.

Au niveau du groupe, le patron vise sur les cinq prochaines années une croissance annuelle de 3% à 5% des actifs sous gestion, actuellement à 200 mrd CHF. Patrik Gisel s’est également déclaré satisfait de l’activité hypothécaire jugée « positive » et dotée de marges « encore très intéressantes » malgré les taux négatifs.

Le directeur général de Raiffeisen a cependant averti qu’en cas d’abaissement supplémentaire des taux négatifs par la Banque nationale suisse (BNS), actuellement à -0,75% pour le taux d’intérêt appliqué aux avoirs à vue, « il ne nous sera probablement plus possible de ne pas les reporter sur les clients ».

Raiffeisen compte par ailleurs revoir le nombre d’agences. Les quelque 1000 succursales actuellement devraient être réduites à environ 800 dans les prochaines années.