Les établissements débauchent des codeurs pour développer des applications de gestion de patrimoine plus ludiques.
Et s’il était aussi excitant de gérer son patrimoine que de jouer à la console ? C’est le projet de Seven Investment Management qui vient de débaucher des développeurs de jeux vidéo pour introduire une dose de « gamification » dans leurs applications, rapporte le Financial Times. Le but ? Obtenir un meilleur engagement de la génération dite des « millennials ».
Le quotidien britannique explique que l’établissement, spécialisé dans la gestion de fortune, travaille avec Precious Blue Dot, éditeur des jeux tels que Donkey Kong ou Golden Eye pour Nintendo. Concrètement, les deux sociétés cherchent à développer une application (« MyFuture ») de jeu qui permettrait aux clients de gérer leur patrimoine en fonction de différents scénarios financiers fictifs. Les utilisateurs pourraient ainsi voir via le jeu ce qu’il se passe si leur salaire diminue ou augmente, s’ils décident de payer moins de frais de scolarité etc…
Gagner des clients en les faisant jouer
Des établissements bancaires ont déjà eu recours à ce type de procédés pour gagner des clients. Ciblant un autre type de clientèle, la banque d’Ikéa avait décliné Flappy Bird , un best-seller des jeux vidéo sur mobile, et organisé un concours dont le vainqueur voyait son compte bancaire crédité d’environ 11.000 euros sous la forme d’un dépôt. Le jeu, Flappy Saver consistait à montrer sa capacité à être un bon épargnant en résistant aux tentations du luxe. Le « gamer » devait cliquer à répétition sur un cochon tirelire et ainsi éviter les magasins de chaussures et les bijouteries.
Du reste, la gestion de fortune ou la banque privée n’est pas antinomique avec le digital d’une manière générale. Selon une étude du cabinet McKinsey , Internet pourrait permettre aux banques privées de séduire 42 milllions de nouveaux clients (disposant d’un patrimoine supérieur à 100.000 dollars) et de générer 66 milliards de revenus.