Depuis plusieurs trimestres, le refrain est le même lors de la publication des résultats des banques américaines. Les marchés anticipent des difficultés, mais le secteur tient bon. JP Morgan et Wells Fargo, qui ont ouvert vendredi le bal des trimestriels, n’ont pas dérogé à la règle.
Les banques américaines ont profité ces deux dernières années de la remontée progressive des taux d’intérêt. Avec la pause effectuée par la Fed en ce début d’année , les prévisions des analystes pour les performances des banques avaient été revues à la baisse. JP Morgan Chase a pourtant nettement dépassé le consensus, avec un profit de 9,18 milliards de dollars, en hausse de 5 %, au premier trimestre, et un chiffre d’affaires de 29,12 milliards de dollars. Reste à savoir si les performances se confirmeront, si la politique de la Fed se prolonge.
Wells Fargo dans le flou
L’activité de JP Morgan a été tirée par la banque de détail, dont les profits ont bondi de 19 %. Les revenus liés aux crédits à la consommation ont notamment augmenté de 3 %, avec une hausse soutenue des paiements des cartes de crédit. « Même avec les incertitudes géopolitiques au niveau mondial, l’économie américaine continue de croître, l’emploi et les salaires sont en hausse, l’inflation est modérée, les marchés financiers sont en bonne santé et la confiance des ménages et des entreprises reste forte », a souligné son PDG Jamie Dimon.
Malgré les scandales qui la touchent, Wells Fargo a également fait mieux que prévu, avec une baisse des dépôts plus limitée qu’anticipé, et des activités de cartes bancaires et de prêts automobiles en forte progression, signes d’une consommation qui reste forte aux Etats-Unis. La banque californienne, quatrième du pays en termes d’actifs, a publié un bénéfice net en hausse de 14 % sur un an, à 5,86 milliards de dollars. Mais ses revenus ont baissé et – plus inquiétant encore pour les marchés – son PDG par intérim Allen Parker a refusé de donner une date sur la fin de l’encadrement de ses actifs par la Fed. Ceux-ci ne peuvent dépasser les 1.950 milliards de dollars. Son prédécesseur, Tim Sloan, débarqué fin mars, avait auparavant fixé l’échéance à la première moitié de l’année.
Source : lesechos.fr