EFG espère atteindre 1,5 milliard de masse sous gestion au Portugal d’ici 2022

Zurich (awp) – Le groupe bancaire EFG International va encore étoffer sa présence au Portugal. Après y avoir inauguré il y a tout juste un mois son bureau dans la capitale, l’institut zurichois prévoit déjà d’en ouvrir un autre à Porto, et vise d’ici trois ans l’équivalent de 1,5 milliard de francs suisses de masse sous gestion, un objectif jugé « conservateur » par la direction.

« Nous serons la première banque privée à avoir une présence physique hors de Lisbonne », a affirmé en fin de semaine dernière à la presse le nouveau patron d’EFG pour le marché portugais, Bernardo Meyrelles, précisant que l’ouverture de la nouvelle succursale se concrétisera avant la fin de l’année en cours.

« Le sud de l’Europe est un marché stratégique », a confié au Jornal de Negocios le directeur général (CEO) du groupe, Giorgio Pradelli. Selon lui, le Portugal dispose d’importants atouts: « nos collègues à Miami ont vu que (ce marché) commençait à être très attrayant pour le Brésil », où les problèmes et les incertitudes se multiplient, pouvait-on lire lundi sur le site du quotidien lisboète.

En référence également à l’instabilité générée par le Brexit, l’Italien se veut confiant, affirmant que « le Portugal peut profiter de ces flux de personnes et d’argent ». Et de préciser que la plupart des clients de ce marché disposent d’une fortune inférieure à 10 millions d’euros.

A fin juin, EFG International affichait une masse sous gestion de 147,6 milliards de francs suisses, contre 142,7 milliards douze mois plus tôt. L’afflux net de nouveaux capitaux s’est inscrit à 300 millions, bien loin des deux milliards affichés un an auparavant.

A la Bourse suisse, EFG a clôturé sur un rebond de 1,1% à 6,19 francs suisses dans un marché élargi qui a terminé sur une hausse de 0,37% à 12’233,13 points.

Source: zonebourse.com

« Le Portugal semble être le lieu idéal pour développer la gestion de fortune. En tout cas, c’est une tendance qui commence à s’observer. Récemment, nous remarquions que Julius Baer capitalisait beaucoup sur ce pays. En effet, de nombreux acteurs y voient une place qui profitera activement d’un afflux de brésiliens du fait de la politique actuelle au Brésil et d’un potentiel lié aux effets du BREXIT. Manifestement, au-delà des atouts touristiques que représentent le Portugal, son positionnement devrait continuer d’attirer des acteurs clefs de la gestion privée. »

Antoine Aliotti