La situation de la crise énergétique actuelle en parallèle avec la reprise économique résultant de la crise sanitaire liée à la Covid-19, continuent d’affecter la situation économique mondiale, et particulièrement la situation européenne compte tenu de l’évolution du taux de l’inflation.
Selon Eurostat, le taux d’inflation annuel de l’Union européenne a dépassé les 10% le mois dernier, contre 3,2% en 2021.
Cette évolution plutôt alarmante et continue depuis début septembre de l’année en cours, a engendré une réaction rapide de la BCE dans le but de canaliser cette croissance.
La décision de “relever encore les taux d’intérêt afin de freiner la demande” ainsi que “se prémunir contre le risque d’une évolution persistante à la hausse des anticipations d’inflation” est issue de la réunion des membres du Conseil des Gouverneurs traitant de la hausse des taux d’intérêt. Cette annonce informe des nouvelles directives de cette déclaration de politique monétaire de la banque centrale.
L’Europe fait- elle réellement face à un ralentissement économique ou plutôt une menace de récession?
Ces décisions prises par la BCE ont certainement un impact considérable sur les politiques budgétaires internes des pays membres, puisqu’il n’est pas évident de s’adapter à de telles augmentations de taux d’intérêt de crédits, en raison des défis économiques actuels auxquels fait face la zone européenne, bien qu’ils tentent de soutenir les entreprises d’une part et le pouvoir d’achat des consommateurs d’autre part.
Ainsi, les répercussions se traduisent par l’élévation des taux d’intérêt des principales opérations de financement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt passeront respectivement à 2 %, 2,25 % et 1,5% à compter du 2 novembre 2022.
La problématique aujourd’hui concerne le futur proche des entreprises de pays en “surendettements” comme l’Italie à titre d’exemple, qui auront certainement des difficultés pour surmonter leur incapacité à s’adapter à ce climat économique.
Cette situation peut dériver éventuellement sur la suppression d’emplois et donc une augmentation du taux de chômage.
Cela dit, le Conseil des gouverneurs a pour objectif de faire baisser le taux d’inflation à 2% pour le “moyen terme” dans le dessein de maintenir la stabilité des prix pour l’ensemble des pays membres.