Barclays a annoncé jeudi la vente de son activité de banque privée à Singapour et à Hong Kong à la singapourienne Oversea-Chinese Banking Corporation pour 320 millions de dollars, dans le cadre de sa stratégie de recentrage sur ses activités transatlantiques.
« Bien qu’elle constitue une activité attractive dotée d’un fort potentiel de croissance, cette activité de service aux clients riches et très riches à Singapour et Hong Kong est considérée comme non essentielle à la stratégie de Barclays », a expliqué le groupe bancaire britannique dans un communiqué.
Cette vente va permettre à Barclays de réduire de 1,3 milliard de dollars son exposition aux actifs risqués, a-t-il précisé.
Le nouveau directeur général de Barclays, Jes Staley, a dévoilé le 1er mars un plan visant à accentuer le processus de simplification et de concentration sur les points forts de la banque initié par son prédécesseur, Antony Jenkins. Ce dernier avait été poussé vers la sortie en juillet dernier par le conseil d’administration qui souhaitait du sang neuf pour accélérer la restructuration.
Sous l’égide de M. Jenkins, Barclays a mis sur les rails un vaste plan de suppression de 19.000 emplois, toutes divisions confondues, toujours en cours, alors que la banque emploie aujourd’hui quelque 130.000 personnes dans plus de 40 pays.
La banque a annoncé aussi en janvier dernier les fermetures d’activités de banque d’investissement dans neuf pays, notamment en Asie mais aussi en Russie.
Le plan de M. Staley vise à accélérer le retrait de la banque d’opérations ou de territoires jugés non stratégiques, et comprend la vente d’une partie de Barclays Africa, une entité distincte présente dans douze pays d’Afrique, de façon à ne détenir plus qu’une « part non-majoritaire d’ici deux à trois ans ».
Barclays en détient aujourd’hui 62,3%, l’essentiel du reste étant coté à la Bourse de Johannesburg, où l’établissement a son siège.
Afin de mettre un terme aux ambitions démesurées qui l’avaient exposée à une série de scandales, dont celui du Libor, Barclays explique vouloir devenir « une banque transatlantique pour les consommateurs, les entreprises et l’investissement ancrée dans les deux centres financiers mondiaux de Londres et New York ».