La fédération CFDT des banques et assurances a estimé lundi que le pacte de responsabilité rapporterait d’ici 2020 « plus de 2 milliards d’euros » aux deux secteurs et demandé aux dirigeants « de vraies contreparties pour l’emploi ».
Le ministre du Travail, François Rebsamen, réunit mercredi entreprises et syndicats de 50 branches professionnelles pour tenter d’accélérer les négociations sur les contreparties du pacte (40 milliards au total d’ici 2017) en matière d’emploi, de formation et d’investissement
« L’allègement des cotisations patronales, ainsi que les allègements fiscaux prévus d’ici 2020 rapporteront 440 millions d’euros d’ici 2015 aux entreprises du secteur financier (60% pour les banques et 40% pour les sociétés d’assurance) », souligne le syndicat dans un communiqué.
« Ce montant atteindra 1,3 milliard en 2019, avec la suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) prévue en 2017, pour représenter plus de 2 milliards en 2020″, assure la CFDT.
Le syndicat rappelle que le secteur des banques et des assurances « est engagé dans la voie de la digitalisation et réduit ses effectifs » et demande « à la profession des contreparties tangibles aux efforts consentis par les contribuables dans le cadre du pacte de responsabilité ».
« Des mesures concernant les plus éloignés de l’emploi, jeunes, seniors, handicapés, devront être prises », selon la CFDT. Elle estime que « c’est en finançant l’alternance et la formation professionnelle que la profession mettra un terme à la surqualification à l’embauche ».
Pour le président du syndicat national de la Banque CFE-CGC, Régis Dos Santos, la réunion de mercredi risque « d’être une grand-messe qui ne débouchera pas sur grand chose ».
« J’aimerais qu’il y ait des consignes très strictes du ministère, si possible contraignantes, pour, au moins, que les entreprises entament les discussions », a-t-il dit à l’AFP.
« Ce qui a déclenché notre colère, c’est de voir que la banque figure dans la liste des branches citées par le Medef comme ayant entamé les négociations, alors que nous n’avons eu qu’un état des lieux financier et social du secteur au début de l’été », a ajouté M. Dos Santos.