Force est de constater que le poids du cadre réglementaire européen est lourd. Un seul chiffre viendra étayer mes propos : 18 milliards d’€ !
Celui-ci représente le niveau « d’investissement » en 2016 des banques européennes dans les logiciels pour répondre aux exigences de la réglementation.
On pourrait le considérer comme un investissement si toutes les banques, y compris celles situées en dehors de l’Europe, avaient à répondre à ces obligations. Mais pour l’heure, ce n’est pas le cas. Il s’agit bel et bien d’un coût pour les banques, qui en plus pèse sur la consommation de fonds propres.
Alors OUI, la réglementation est nécessaire pour la concrétisation de deals de qualité dans un environnement plus sain et plus stable, mais quelle injustice d’évoluer dans un contexte dont certains ne subissent pas ces obligations…
En tant qu’Européen, même si cela est complexe, il apparaît nécessaire d’être attentif sur les points suivants :
- Comme le souligne la Fédération Bancaire Européenne, les législateurs européens doivent saisir l’opportunité de réviser la réglementation européenne sur les exigences de fonds propres.
- Il est utile d’œuvrer et d’insister pour l’uniformisation de cette réglementation à l’ensemble des acteurs internationaux.
A l’heure où certains pays prônent la dérégulation, il est important de soutenir l’industrie bancaire européenne et ne pas être plus royaliste que le roi sur le sujet…