La seconde banque privée grecque, Alpha Bank, a annoncé jeudi soir avoir enregistré une perte de 533 millions euros (580 millions de francs) au quatrième trimestre. Elle avait obtenu un bénéfice de 414 millions d’euros le trimestre précédent.

Ce résultat est surtout dû à des provisions pour créances douteuses qui ont augmenté de 157% au quatrième trimestre, à 664,3 millions d’euros. Alpha Bank est une de quatre principales banques grecques récemment recapitalisées.

Sur l’ensemble de l’année, Alpha a enregistré une perte nette de 1,3 milliard d’euros à cause des provisions. Avant provisions, elle a dégagé un bénéfice de 1,15 milliard d’euros.

« L’année 2015 était difficile, marquée par le retrait massif des dépôts et l’imposition du contrôle des capitaux », a indiqué le directeur général d’Alpha, Panayiotis Mantzounis, cité dans un communiqué.

Le gouvernement grec de gauche d’Alexis Tsipras a dû imposer en juin dernier un contrôle des capitaux -toujours en vigueur mais assoupli depuis- pour empêcher l’écroulement des banques dans le contexte du bras de fer avec la zone euro. La menace de la sortie de la Grèce de l’euro avait alors provoqué un mouvement de panique et des retraits massifs d’épargnes.

Politique de rigueur
A la suite de l’octroi en juillet d’un nouveau prêt international à la Grèce en échange de la poursuite de la politique de rigueur, les banques grecques ont dû être recapitalisées, quatre mois plus tard.

« En 2016, nous avons l’intention d’améliorer nos bénéfices via des initiatives visant à réduire le coût de fonctionnement », a souligné M. Mantzounis. Il a rappelé que, selon les prévisions, l’économie grecque devrait renouer avec la croissance au deuxième semestre de cette année.