En 2019, la part de marché des clients très fortunés atteint 58% du total des actifs, tandis que celle des clients disposant de moins d’un million d’euros ne cesse de diminuer pour atteindre 8%.
(ASdN avec Nadia Di Pillo) – Voilà enfin une bonne nouvelle. Selon la dernière publication de l’association des banques et banquiers de Luxembourg (ABBL), les actifs gérés au Luxembourg ont plus que doublé en onze ans. En 2019, ces derniers atteignent 466 milliards d’euros, dépassant ainsi les prévisions de la précédente enquête, qui estimait le total des actifs de la banque privée à 450 milliards d’euros.
Le Luxembourg attire donc toujours. Et notamment les plus riches. La proportion de clients disposant d’un patrimoine investissable de 20 millions d’euros a fortement augmenté. En 2019, la part de marché des clients très fortunés atteint même 58% du total des actifs. À l’inverse, la part des clients disposant de moins d’un million d’euros continue de diminuer : les actifs de ce segment de clientèle représentaient 13% du total des actifs en 2015, et seulement 8% en 2019.
Un changement qui impose «de nouvelles exigences au secteur bancaire privé», affirme l’ABBL dans un communiqué. De nouveaux produits et services plus sophistiqués doivent ainsi être développés «spécifiquement pour ce segment afin de rester efficaces», précise l’association.
Quant à la provenance des clients, les chiffres sont stables par rapport à 2018. L’étude montre ainsi que 85% des actifs proviennent de clients européens, 21% vivent au Luxembourg et 17% dans les pays voisins, à savoir de France, Belgique et d’Allemagne.
Des opportunités variées
Et pour la suite, les prévisions sont encourageantes. «Il existe de grandes possibilités pour les banques privées», précise l’ABBL. A commencer par le Brexit, qui confirme l’attractivité de la place financière luxembourgeoise.
De nombreux établissements financiers ont en effet choisi le Grand-Duché comme point d’ancrage pour s’établir en Europe ou pour servir leurs clients au sein du marché européen. Ces dernières années, les banques privées internationales ont géré leur présence sur le marché européen depuis le Luxembourg, soit en utilisant le passeport européen, soit en créant des succursales.
La pandémie de covid 19 constitue néanmoins un défi majeur pour de nombreuses banques privées. Malgré tout, de nombreux établissements s’adaptent et prennent les mesures nécessaires pour maintenir leur rentabilité, estime l’association bancaire dans son communiqué. Des projets qui peuvent être réalisés avant tout par l’accélération de la numérisation.
Pour l’ABBL, reste toutefois un autre défi, celui de la rentabilité. L’augmentation croissante des coûts réglementaires, le contexte de taux d’intérêt négatifs, la nécessité d’investir dans les systèmes d’exploitation et dans de nouveaux produits et services ont en effet un impact non négligeable.
Source: www.wort.lu
« Les Banques Privées Luxembourgeoises ont le sourire ? ! On comprend aisément pourquoi ! Au-delà des espérances, les actifs gérés par les Banques Privées ont plus que doublé en une décennie pour atteindre 466 Milliards €. Même si ce n’est pas la seule, Luxembourg confirme encore cette année son statut de place financière « ultra » attractive. Oui « Ultra », est bel et bien le terme approprié pour définir cette place financière. Non seulement, les actifs ne cessent d’augmenter mais Luxembourg attire les plus fortunés, les « fameux » UHNWI (Ultra high-net-worth individual). Loin d’être une sinécure, cette réussite est le fruit d’un travail sur tous les sujets et surtout d’un état d’esprit « compétiteur ». En effet, les acteurs de la gestion de fortune ne campent pas sur leurs acquis et recherchent en permanence la façon de garantir le meilleur niveau de service client.
On peut largement imaginer que le BREXIT engendrera encore l’arrivée de nouveaux actifs au Luxembourg ! »
Antoine ALIOTTI