BNP PARIBAS finalise son accord stratégique avec Allfunds
(AOF) – BNP Paribas et Allfunds, spécialisé dans la wealth technology, ont annoncé la finalisation de leur accord stratégique visant à créer des services de distribution de fonds de nouvelle génération. Dans le cadre de ce partenariat, BNP Paribas Securities Services, leader mondial en matière de banque dépositaire et de services aux fonds, offrira à ses clients un accès à plus de 2.000 gestionnaires de fonds et 100 000 fonds ainsi qu’une gamme de services analytiques de nouvelle génération depuis sa nouvelle plateforme Fund@ccess.
De plus, la banque confiera à Allfunds la gestion de ses contrats de distribution des fonds d’investissement tiers distribués pour le compte des entités de banque de détail, de gestion de patrimoine, d’assurance et de gestion d’actifs du Groupe BNP Paribas.
Dans le cadre de cet accord, environ 250 collaborateurs de BNP Paribas Securities Services ont rejoint Allfunds, principalement en Pologne et en Italie, afin de contribuer à son expansion.
BNP Paribas Securities Services et BNP Paribas Asset Management détiennent désormais ensemble une participation stratégique de 22,5 % dans Allfunds.
AOF – EN SAVOIR PLUS
Points clés à retenir pour BNP Paribas
– Produit net bancaire de 44,6 Mds€ réalisé par la branche RBS de banques domestiques et de services financiers d’une part, par la banque d’investissement CIB d’autre part ;
– Engagements à 90 % dans des pays « riches » : France pour 30 %, Belgique & Luxembourg pour 13 %, Italie pour 10 %, Allemagne pour 4 %, autres pays européens pour 17 %, Amérique du nord pour 14 %, Asie-Pacifique pour 6 % ;
– Modèle d’affaires fondé sur les synergies et la coopération entre les métiers, sur l’innovation opérationnelle et pour les clients et sur la diversification des risques ;
– Capital détenu par l’Etat belge (7,1 %), le grand duché de Luxembourg (1 %) et les salariés (4,2 %), avec un conseil d’administration de 14 membres présidé par Jean Lamierre, Jean-Laurent Bonnafé étant directeur général ;
– Position financière solide avec un ratio CET 1 de 12,1 %, des liquidités de 309 Mds€ donnant 12 mois de visibilité.
Enjeux
– Stratégie de croissance en voie de redéfinition après le plan 2020 ;
– Un des coûts du risque les plus bas du secteur bancaire et résistance aux stress tests de 1,94 contre 3,08 pour la moyenne des banques européennes.
Innovation
– Stratégie d’innovation la mieux notée par l’agence de notation digitale D-Rating. En interne : appui aux intrapreneurs (Lux Future Lab, People’sLab4Good, Bivwak), croissance soutenue de la banque en ligne Hello Bank !. Partenariats : plateforme mondiale Plug and Pay d’accélération de start-ups ;
RSE
Stratégie environnementale ambitionnant de devenir n° 1 mondial de la finance durable :
– déjà 3ème mondial dans les obligations vertes, n° 1 européen des financeurs de projets d’énergies renouvelables d’où un bon classement de la banque par les agences extra-financières,
– soutien de 60 M€ aux start-ups dans la transition énergétique ;
– arrêt en 2030 du financement des entreprises liées au charbon en Europe et en 2050 ailleurs.
A suivre
– Valorisation bancaire à partir de 7 points : positions de liquidités, capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit « Bâle 3 » égal à 9 % des fonds propres, contrôle des engagements en banque d’investissement, centralisation des compensations de dérivés et, enfin, décisions des Banques centrales – Fed et BCE -, coût du risque, et rendement des fonds propres ou ROE ;
– Actif net par action de 69,7 €, à comparer au cours de Bourse ;
– Après la présentation, le 17 mars 2020, des forces de la banque, attente d’une évaluation des impacts et risques liés à la pandémie ;
– Note de la dette placée sous suspension négative par Standard & Poor’s ;
– Suspension du dividende 2019 (prévu à 3, 10 €), au moins jusqu’au 1er octobre 2020, et du dividende 2020.
Finance – Banques
La vie est dure pour les banques européennes ! Ces dernières sont d’abord soumises à une régulation très stricte, qui leur impose des contraintes de fonds propres et de liquidités (Bâle III). Les banques américaines, qui n’ont pas ces contraintes, génèrent des marges supérieures et dominent le créneau lucratif de la banque d’investissement. De plus les taux d’intérêt bas ou nuls pèsent sur la rentabilité. A cela s’ajoute la concurrence de la Fin Tech et des Gafa. D’ailleurs les grands établissements rachètent des fintechs pour contrer cette menace technologique. Mais la lutte contre Facebook ou Google, qui offrent des services gratuits en se rémunérant sur l’exploitation des données de paiement, s’annonce très complexe.
Source: www.capital.fr
« BNP Paribas et Allfunds sont deux leaders mondiaux incontestés dans leurs domaines respectifs. La signature de cet accord stratégique va leur procurer un avantage concurrentiel non négligeable. En effet, celui-ci ouvrira un accès client incroyable à plus de 2 000 gestionnaires de fonds et 100 000 fonds… Ce partenariat générera un bénéfice client sans commune mesure, via une offre unique sur le marché en plus d’une efficacité opérationnelle incomparable…
Malgré le contexte réglementaire spécifique qui s’applique aux banques européennes et la concurrence accrue des GAFA, ce type d’association semble être la solution idéale pour conforter son positionnement, tout en générant de la satisfaction client ? »
Antoine ALIOTTI