Julius Baer: les actifs sous gestion se redressent au 3ème trimestre avec le rebond des marchés
La banque suisse de gestion de fortune Julius Baer a vu ses actifs sous gestion se redresser au troisième trimestre, a-t-elle annoncé lundi, absorbant progressivement le choc de la pandémie avec le rebond des marchés financiers.
Durant le troisième trimestre, les sommes gérées par la banque privée se sont accrues de 3% par rapport à la fin du premier semestre, pour remonter à 413 milliards de francs suisses (385 milliards d’euros), a-t-elle indiqué lors d’un point sur son activité.
Les marchés financiers avaient été fortement secoués avec la crise sanitaire, subissant un krach boursier en mars avant d’amorcer un vif rebond. Si les actifs gérés par la banque ont remonté avec ces mouvements en Bourse, ils se situent toutefois toujours 3% en dessous de leur niveau à la clôture des comptes en décembre 2019, a-t-elle précisé.
Sa marge brute, qui avait grimpé avec la forte volatilité et les volumes exceptionnels de courtage liés à ces secousses sur les marchés, a quant à elle retrouvé des niveaux plus «soutenables», a ajouté la banque qui faisait un point sur ses indicateurs clés en amont d’une assemblée générale, sans toutefois détailler ses résultats complets. La banque doit réunir ses actionnaires pour une assemblée générale extraordinaire le 2 novembre pour voter sur une seconde tranche du dividende pour l’année écoulée.
Face au choc économique de la crise sanitaire, la Finma, l’autorité de surveillance des marchés en Suisse, avait demandé aux banques de rester prudente sur les dividendes. Comme de nombreuses banques suisses, Julius Baer avait proposé de scinder le versement en deux en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.
Durant le troisième trimestre, la banque a poursuivi la réorganisation de ses activités en finalisant la vente de sa filiale au Bahamas au gestionnaire local de fonds Ansbacher, a-t-elle indiqué sans toutefois divulguer les termes de la transaction. Elle a également avancé dans le plan de relance de sa filiale italienne Kairos, prévenant cependant qu’elle procéderait à de nouveaux amortissements. Ils se traduiront par une charge de 177 millions d’euros dans ses comptes pour 2020.
Source: www.lefigaro.fr